Scritto da © Franca Figliolini - Sab, 15/01/2011 - 23:57
déjà il y a un siècle ou deux
la distance, un monde entre nous
chacun chacune en marche
son pôle, vers ailleurs
quelle langue parles-tu
quel ton, quelle syntaxe
la distance, un monde entre nous
chacun chacune en marche
son pôle, vers ailleurs
quelle langue parles-tu
quel ton, quelle syntaxe
le vertige éloigne
avec ce cri qu’on ne pousse pas
de moins en moins réel
en pleines ténèbres
chacun chacune
tête-bêche
avec ce cri qu’on ne pousse pas
de moins en moins réel
en pleines ténèbres
chacun chacune
tête-bêche
or qui est l’autre
un siècle plus tard
dans cette ultime chambre
ce visage posé là, dissimulé derrière
cils de silence, peau
son ivoire me fait face
un siècle plus tard
dans cette ultime chambre
ce visage posé là, dissimulé derrière
cils de silence, peau
son ivoire me fait face
devant
tout est méconnaissable
même l’eau où nous nous sommes baignés
puis noyés
torrent, on dirait
tout est méconnaissable
même l’eau où nous nous sommes baignés
puis noyés
torrent, on dirait
è già un secolo, o forse due
la distanza, un mondo fra noi
ognuno ognuna incamminato
il suo polo, verso altrove
che lingua parli
che tono, che sintassi
la vertigine allontana
con questo grido che non esplode
sempre meno reale
nel pieno delle tenebre
ognuno ognuna
a testa in giù
chi è l'altro
un secolo dopo
nell'ultima camera
quel volto posato là, dissimulato dietro
ciglia di silenzio, pelle
il suo avorio mi sta di fronte
davanti
tutto è inconoscibile
anche l'acqua in cui ci bagniamo
e poi anneghiamo
torrente, si direbbe.
[testo in francese tratto da Fili d'Aquilone, n. 11; traduzione mia]
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