Scritto da © Anser - Sab, 05/03/2011 - 23:33
Paris, le 12 mars 2009
A Montmatre la folle joue le petit piano
pour deux centimes et un sourire.
Rongée par la memoire, ivre
“…non, je ne regrette rien”
en craquant notes
comme grains de raisin.
Des photos distraites éclairent
le revers de la nuit pendant qu’un vieux
secoue la poudre du trottoir
râpé et endormi.
Le servofrein du cœur ralentit
comètes et barbe à papa,
il semble de revoir le poète
écrire sur la rive gauche
un amour si grand, si fort.
Si banal.
Le métro grince des voies décousues
jusqu’à les portes de Clignancourt
où tu peux encore voire
feuilles mortes et bégaiement,
l’aphasie dans l’esprit et Polichinelle.
Le fantôme de Modi rit
en trouvant entre un tampon et l’aurore
l’oreille de Vincent,
celui qui encore sentait
la douleur de la mer.
Sonne les cloches, Quasimodo, sonne
avec toute la rage du printemps.
Cette nuit Emeraude viendra
avec deux monnaies de peine,
elle t’offrira une petite sacrée
minute pour embrasser ton sourire.
Et le coucher de soleil ferme
les yeux et le silence se tue
sur les lumières de madame Eiffel
qui se dépouille sans pudeur
comme une danseuse de troisième file,
distraitement aimée
incroyablement seule.
-----
Paris, le 12 mars 2009
A Montmartre la matta suona la pianola
per due spiccioli e un sorriso.
Tarlata dalla memoria, ubriaca
“…non, je ne regrette rien”
scricchiolando note
come acini d’uva.
Fotografie distratte illuminano
il retro della notte mentre un vecchio
scuote la polvere dal marciapiede
liso e assonnato.
Il servofreno del cuore rallenta
comete e zuccheri filati,
pare di rivederlo il poeta
scrivere sur la rive gauche
un amore così grande, così forte.
Così banale.
Le metro cigola sconclusionati binari
sino alle porte di Clignancourt
dove puoi vedere ancora
foglie morte e balbuzie,
afasie nelle menti e Pulcinella.
Il fantasma di Modì ride
trovando tra un tombino e l’aurora
l’orecchio di Vincent, quello
che ancora sentiva
il dolore del mare.
Suona le campane, Quasimodo, suona
con tutta la rabbia della primavera.
Esmeralda stanotte verrà
con due spiccioli di pena,
ti regalerà un fottutissimo piccolo
minuto per baciare il tuo sorriso.
E il tramonto chiude
gli occhi e il silenzio si uccide
sulle luci di madame Eiffel
che si spoglia senza pudore
come una ballerina di terza fila,
distrattamente amata
incredibilmente sola.
»
- Blog di Anser
- Login o registrati per inviare commenti
- 1355 letture